Alors que Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a rejoint les rangs de Google en bloquant les nouvelles en ligne pour les Canadiens sur leurs plateformes en réponse au projet de loi C-18, le déséquilibre des pouvoirs sur le marché canadien des nouvelles est plus clair que jamais.
À une époque où les plateformes numériques étrangères ont accaparé les marchés de la recherche et de la publicité, les organes de presse canadiens ont besoin de la Loi sur les nouvelles en ligne pour s’assurer qu’ils ont une chance équitable d’être rémunérés pour l’utilisation de leur contenu.
« Meta déclare que ce blocage de nouvelles est un test, mais ce n’est pas une vérification technique. C’est un test de la détermination des Canadiens », a déclaré le président de l’ACR, Kevin Desjardins. « Empêcher les Canadiens d’accéder aux nouvelles par le biais de leurs plateformes démontre leur dédain pour la démocratie et leur mépris pour les journalistes canadiens. »
« À un moment où les plateformes de Meta sont des vecteurs clés de diffusion de désinformation, la suppression de l’accès aux informations et au journalisme légitime ne fera que contribuer à renforcer davantage ce contenu préjudiciable et à supprimer les reportages vitaux sur les urgences », poursuit Desjardins.
Selon un sondage de Nanos Research réalisé l’automne dernier, 91 pour cent des Canadiens interrogés croient que Meta n’a pas à l’esprit les meilleurs intérêts des Canadiens. Les actions actuelles de Meta semblent valider ces hypothèses.
L’ACR encourage les parlementaires à ne pas céder aux menaces des géants numériques étrangers et à adopter le projet de loi C-18. La Loi sur les nouvelles en ligne est une loi bien conçue qui reconnaîtrait les contributions uniques des organes de presse canadiens au bien public et les profits qui en ont été trop longtemps tirés par les plateformes numériques dominantes.