L’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) est déçue de la manière dont le gouverneur en conseil a décidé de renvoyer la question du renouvellement de certaines licences de la Canadian Broadcasting Corporation/Société Radio-Canada au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Le décret, publié hier, n’aborde pas les principales considérations touchant les radiodiffuseurs privés, surtout le fait que dans sa décision sur ces licences le CRTC permet à la CBC/SRC de continuer à solliciter de la publicité et à entreprendre des activités commerciales qui ne cadrent pas avec son mandat, y compris le service de contenu de marque, Tandem, du radiodiffuseur public.
« L’ACR est d’avis que permettre à la CBC/SRC de continuer à solliciter de la publicité par le biais de ses services ne fera qu’encourager le radiodiffuseur public à continuer à s’écarter de son mandat de service public », a déclaré le président de l’ACR, Kevin Desjardins. « Cela déformera inutilement le marché de la publicité au Canada, étant donné que la CBC/SRC utilise la somme de 1,3 milliard de dollars qu’elle reçoit chaque année en argent des contribuables pour entrer en concurrence axée sur le marché avec les radiodiffuseurs privés et d’autres entreprises médiatiques », a-t-il ajouté.
L’ACR conserve l’espoir que le gouvernement passera rapidement à l’action, tel qu’énoncé dans la lettre de mandat du ministre du Patrimoine canadien, afin de moderniser le mandat de la CBC/SRC et prendre des mesures pour s’assurer qu’elle dépende moins de la publicité privée.